Un homme riche était au plus mal. Il prit alors un papier et un stylo pour écrire ses dernières volontés:
"Je laisse mes biens à ma soeur non à mon neveu jamais sera payé le
compte du tailleur rien aux pauvres"
Mais le mourant rendit l'âme avant de pouvoir achever la ponctuation de son billet. À qui laissait-il sa fortune ?
Son neveu décide de la ponctuation suivante :
"Je laisse mes biens à ma soeur ? Non! A mon neveu. Jamais sera payé
le compte du tailleur. Rien aux pauvres."
Mais la soeur n'est pas d'accord. Elle ponctuerait le mot de la sorte :
"Je laisse mes biens à ma soeur. Non à mon neveu. Jamais sera payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres."
Le tailleur demande la copie de l'original et ponctue à sa manière :
"Je laisse mes biens à ma soeur ? Non à Mon neveu ? Jamais ! Sera
payé le compte du tailleur. Rien aux pauvres."
Là-dessus, les gueux de la ville entrent dans la maison et s'emparent du billet. Ils proposent leur version :
"Je laisse mes biens à ma soeur ? Non à Mon neveu ? Jamais ! Sera
payé le compte du tailleur ? Rien. Aux pauvres."
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Ainsi va la vie : elle nous propose une version de l'existence sans point
ni virgule, c'est à nous de la ponctuer... et c'est cette ponctuation qui fera toute la différence.
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"Entre le point d'exclamation de la vie et le point d'interrogation de la
mort : tout n'est que ponctuation."
(Tristan Maya)
[Merci Christian...]